Frases que tienen su aquel ...

“El nacionalismo es completamente anti-histórico.

Es una regresión a la forma más primitiva, cavernaria”,

Mario Vargas Llosa (XL Semanal nº 1.479, 28-02-2016)

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domingo, 20 de noviembre de 2011

Mejoremos nuestro francés: "Crépuscule du zapatérisme" ...

... par Fernando Savater, écrivain et philosophe

Je ne sais pas comment s'en sortiront les socialistes aux prochaines élections, peut-être pas aussi mal que le prédisent les sondages ; une seule chose est sûre, leur chute est inéluctable. Autre certitude : ce style de socialisme, que nous pourrions appeler le zapatérisme, vit ses dernières heures. Mais qu'est-ce au juste que le zapatérisme? Santiago Gonzalez répond avec humour et érudition politique à cette question dans son dernier livre Lagrimas socialdemocratas (éd. La esfera de los libros) "Les larmes des sociaux-démocrates".
Lagrimas socialdemocratas associe des souvenirs de jeunesse de Gonzalez au sein du Parti communiste, parti de gauche par excellence, avec une analyse de ce qu'est devenu le progressisme sous le règne de Zapatero et de ses plus proches collaborateurs. Pour Gonzalez, ces dernières années ont abouti à un cocktail d'une grande faiblesse intellectuelle où surnagent des restes de dogme, qui n'en méritaient pas tant, et de grandes effusions sentimentales remplaçant toute forme d'argumentation et bénéficiant de la protection inattaquable des bonnes intentions. Le résultat a souvent été médiocre et a même parfois - comme pour la crise économique - frôlé la catastrophe ; sans que le zapatérisme ne fasse jamais vraiment son autocritique.

Et à mon avis, c'est justement cette cuirasse qui est l'élément le plus répréhensible du style socialiste de ces dernières années. Il ne fait aucun doute qu'il y a de nombreuses connexions essentielles entre la morale et la politique, mais politique et morale ne doivent pas être confondues et la pureté oratoire de la morale ne peut se substituer à la justesse de l'action en politique. Déjà Max Weber écrivait que le moraliste peut certes agir en accord avec ses principes, mais que le dirigeant doit également être attentif aux conséquences de ses décisions. La différence, c'est que l'action éthique exige le soutien de la volonté du sujet, en dépit de l'opinion majoritaire et parfois contre la majorité, et ne tolère pas d'ajournement, tandis que l'intervention politique nécessite pour s'exercer correctement la complicité des autres et doit savoir attendre.
En politique, le bien arrête d'être le bien quand il doit être imposé à ceux qui le refusent, qui ne le comprennent pas ou n'acceptent pas les sacrifices qu'il engendre. Il est indispensable d'encourager, par le biais de l'éducation, une pensée politique capable de s'engager de manière critique avec le sens des priorités et de la temporisation.
Le dogme du progrès, auquel je ne peux renoncer, est une approche expérimentale de l'organisation sociale. Le progrès a pour vocation de transformer et, de fait, se heurte à la tradition. Rester attentif aux leçons de la réalité plutôt qu'aux abstractions idéalistes est indispensable. Le zapatérisme tel qu'il a été pratiqué a donné lieu à des réactions hostiles parfois disproportionnées. Les plus mauvais aspects du zapatérisme s'expriment peut-être dans ces éructations réactionnaires dont il a été l'alibi.
Mais ce n'est pas une raison pour refuser de prendre en compte les objections argumentées faites au zapatérisme, telles qu'exposées dans le livre de Santiago Gonzalez. Parce qu'il ne s'agit de s'arracher ni l'oeil droit ni l'oeil gauche, mais d'avancer les deux yeux grands ouverts vers des lendemains incertains.

Point de vue Le Monde 18.11.11 13h18 • Mis à jour le 20.11.11 19h50
(Traduit de l'espagnol par Mélanie Liffschitz.)

1 comentario:

Anónimo dijo...

Pésima traduccion literal digna del Google Translate.

En cualquier caso, a la altura del artículo original, asi que no me quejo.